Plus qu’un biopic, un revival
Si le scénario est un peu attendu puisqu’il s’agit d’un biopic, le film rend hommage à un grand artiste, sans contexte le plus représentatif de la chanson française dans le monde entier.
Les tournées internationales sont d’ailleurs très présentes dans le film.
L’un est l’autre
Ce qui nous bluff littéralement c’est le talent de Tahar Rahim. Cet acteur découvert grâce au film de Jacques Audiard Un prophète, ne cesse de nous étonner par ses prestations de jeu où il ne cesse de se transformer . Aznavour devient Rahim et Rahim devient Aznavour. Si Aznavour est d’origine arméniene Rahim lui est d’origine algérienne, Aznavour a souffert du racisme à ses débuts et le film appuie bien sûr sur cet aspect important. Pendant la guerre tout le monde le prend pour un juif, et cela continue dés ses premières prestations sur de grandes scènes où des journalistes font de lui un portrait qui le stigmatise et le rejet de sa personne plus que de sa voix est évident !
Aznavour et l’altérité
Rahim reste discret sur sa vie privée et l’on sait qu’il est le plus jeune d’une famille nombreuse, il naît en France et préfère se réfugier très jeune dans le jeu d’acteur. Au grand plaisir de nous tous ! Tahar Rahim s’est littéralement transformé et même si sa prestation de chanteur est évidente dans ce film, son talent naît dans les détails qu’il lui fait ressembler à Aznavour. Car comment expliquer que ces deux se confondent en tout point sans se ressembler au départ. Le jeu d’acteur est poussé à l’extrême jusqu’à la souffrance pour devenir l’autre. Rahim Aznavour, Aznavour Rahim. Un bel hommage porté par un acteur qui à lui seul nous transcende et nous fait oublier qu’Aznavour n’est plus là. Aznavour qui a tant été samplé par les rappeurs, et qui a soutenu Kery James, ce symbole de la chanson française et aussi du cinéma, est immortalisé grâce à un grand Tahar Rahim
R.B.E
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