Les barrages ont repris mercredi malgré l’appel lundi d’une majorité de syndicats à lever les barricades qui ont paralysé l’île pendant quatre semaines, a indiqué la préfecture à l’AFP.
Alors qu’une partie des barricades avaient commencé à être levées mardi, de nouveaux barrages ont recommencé à être érigés mercredi, a indiqué la préfecture qui en a compté huit, deux au nord, deux au centre et quatre au sud.
Depuis le début de la mise en place de barrages, l’île en comptait une grosse dizaine.
Selon la préfecture, les barricades laissent passer les piétons, les véhicules sanitaires, de secours et des forces de l’ordre. En revanche, les véhicules particuliers ne peuvent pas circuler.
Seul le barrage de Longoni (nord de l’île), encerclant le port principal, est totalement hermétique, des arbres ayant été abattus pour bloquer la chaussée.
« Il y a eu un problème de communication (avec la base) », a affirmé Maoulida Momed, un des leaders du mouvement de lutte contre l’insécurité ayant débuté le 20 février. « On continue le travail de pédagogie auprès des barragistes », a-t-il indiqué, espérant que les barrages seront levés vendredi au plus tard.
Selon M. Momed, « ils veulent désormais que l’Etat accélère le travail diplomatique » avec l’Union des Comores, qui refoule aux frontières depuis deux semaines ses propres ressortissants expulsés de Mayotte. Les manifestants exigent également d’avoir la certitude que « dès que la crise diplomatique sera résolue, les reconduites à la frontière reprendront ».
Par ailleurs, le collectif des citoyens de Mayotte et l’intersyndicale de Mayotte à l’origine du mouvement, ont indiqué dans un communiqué qu’ils seraient reçus jeudi, à leur demande, par le délégué du gouvernement, « pour un bilan d’étape sur les engagements pris dimanche dernier ». Ils ont appelé les grévistes à se rendre à Mamoudzou, pour un rassemblement qui sera suivi d’une assemblée générale.
Mercredi encore, une barque de clandestins a été interceptée par des villageois au sud de l’île, selon la préfecture. Vingt personnes à bord ont été interpellées par les forces de l’ordre dépêchées sur place, majoritairement des Africains originaires du Burundi et du Rwanda.
MC/afn source AFP
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