L’ancienne épouse du président sud-africain Nelson Mandela, Winnie Mandela, est décédée lundi à l’âge de 81 ans des suites d’une maladie.
Winnie Mandela, l’ex-épouse de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, est décédée à l’âge de 81 ans des suites « d’une longue maladie », lundi dans un hôpital de Johannesburg, a annoncé son porte-parole. « C’est avec une grande tristesse que nous informons le public que Madame Winnie Madikizela Mandela est décédée à l’hôpital Milkpark de Johannesburg lundi 2 avril », a déclaré Victor Dlamini dans un communiqué.
Cette militante de la lutte anti-apartheid avait épousé Nelson Mandela en 1958. Ils s’étaient séparés en 1992, deux ans après la sortie de prison de son mari.
Elle était la seconde épouse de l’ancien président sud-africain et était une femme politique très engagée, militant au sein de l’ANC aux côtés de son mari, et sans relâche durant les vingt-sept années de prison de celui-ci. Le couple a été le symbole de la lutte antiapartheid.
A la sortie de prison de Nelson Mandela en 1990, la «mère de la nation» marche main dans la main aux côtés de son époux. Le couple est accueilli en héros par des dizaines de milliers de ses partisans, l’image fait le tour du monde.
Une image qui s’est ensuite écornée à la fin des années 1990, avec les révélations, entre autres, sur le train de vie de l’ex-première dame d’Afrique du Sud.
En 1991, elle est reconnue coupable de complicité dans l’enlèvement d’un jeune militant, Stompie Seipei. Elle est condamnée à six ans de prison, une peine ultérieurement commuée en simple amende. En 1998, la Commission vérité et réconciliation (TRC) chargée de juger les crimes politiques de l’apartheid déclare Winnie « coupable politiquement et moralement des énormes violations des droits de l’Homme » commises par le MUFC.
Nommée vice-ministre de la Culture après les premières élections multiraciales de 1994, Winnie est renvoyée pour insubordination par le gouvernement de son époux, un an plus tard. Elle multiplie les contradictions. Députée depuis 1994 et réélue à chaque élection, elle brille par son absence au Parlement. Celle qui mène grand train prend régulièrement la défense des plus pauvres.
L’une de ses dernières apparitions publiques remonte à la dernière conférence de l’ANC en décembre à Johannesburg, où elle avait été saluée par des applaudissements nourris.
Quelques semaines plus tard, elle était hospitalisée pour une infection rénale et épuisement. Elle en était sortie une dizaine de jours plus tard, avant d’y être de nouveau admise ce week-end.
MC / AFN source AFP
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