un film de Laura Cazador et Fernando Perez

Une histoire vraie

« Insoumises » est un film basé sur lʹhistoire vraie de la Lausannoise Henriette Favez, libre et insoumise, émigrée à Cuba au début du 19ème.

C’était l’époque des premières colonies, l’époque où une femme était soumise à son mari et surtout aux hommes. Une société patriarcale dans toute sa splendeur. En tant que femme d’aujourd’hui on en sort choquée car l’histoire d’une femme médecin et chirurgien, à une époque si difficile pour les femmes, insoumises, est plus que rare !

Déguisée en homme pour pratiquer sa science

Il s’agit d’une femme qui se déguise en homme allant jusqu’à bander ses seins pour ne pas être démasquée. Elle se comporte le plus simplement du monde, et son entourage masculin la prend pour un homme car c’est ainsi qu’elle est perçue ! Elle est vêtue d’un pantalon et d’un veston, parfois d’un chapeau, a les cheveux courts. Elle va évidemment être du côté des femmes et des esclaves. Elle comprend les opprimés et les défend.

Modernité et courage

Son erreur et c’est là que sa vie bascule est qu’elle tombe amoureuse d’une autre femme, et l’épouse. Henriette Favez devient Enrique Faber avant dʹépouser la superbe Juana et de se lier dʹamitié avec son domestique noir. Peu à peu, une rumeur naît à son sujet. En réalité, Enrique Faber serait une femme…La voilà la modernité de cette femme qui aujourd’hui nous paraît si banale, pourtant quand on sait comment le film se termine on ne peut que réfléchir aux risques pris et au courage de cette femme. Car il ne s’agit pas d’une fiction mais d’un film inspiré de l’histoire vraie de la médecin qui vécue à Cuba et qui donc exerça son métier auprès de ceux qu’on ne soignait pas et qu’on méprisait. La médecine était réservé aux riches, aux blancs et cette femme débarqua en tant que médecin dans un Monde plein de haine pour tout ce qui est différent.

Féministe pour être libre

Cuba, une île qui vit passer une femme au courage et aux prises de risques importants pour qu’aujourd’hui de nombreuses femmes puissent exercer des métiers jugés masculins. Une femme qui savait dés son époque que la médecine était aussi réservée aux femmes et qu’il fallait encourager cela. Les femmes étaient considérés comme hystériques alors qu’il suffisait de les aimer vraiment, de passer du temps avec et de les aimer tout simplement. C’est ainsi que réfléchissait cette médecin et c’est un point de vue d’aujourd’hui tant le regard des réalisateurs (femme et homme) a voulu justement appuyer sur la particularité de cette femme qui aime les femmes et les esclaves. Le rôle est extraordinairement bien interprété par Sylvie Testud.

R.B.E